Rapport d'activité et de durabilité 2024

3. 3.1.6 Adaptation au changement climatique Selon le programme européen d’observation de la Terre Copernicus (1), l’année 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre, mais aussi la première année civile dont la température moyenne mondiale a dépassé 1,5 °C par rapport au niveau préindustriel. Ce réchauffement climatique met à rude épreuve les chaînes logistiques. Aucune région n’est épargnée par l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques et climatiques. Le canal de Panama est par exemple l’une des voies navigables les plus essentielles au monde qui relie les océans Pacifi que et Atlantique et qui facilite le commerce entre l’Asie, l’Europe et les Amériques. En 2024, la zone a souffert d’une sécheresse récurrente qui a fortement perturbé le trafi c maritime. Le transport ferroviaire souffre aussi de vagues de chaleur successives qui peuvent désorganiser les opérations de transport multimodal. Aujourd’hui toutes les activités des entreprises liées à la chaîne logistique et au transport sont vulnérables face aux aléas climatiques. (1) Source : https://climate.copernicus.eu/global-climate-highlights-2024 Quelques événements et aléas climatiques signifi catifs en 2024 (2) Région Événement Description Amérique du Nord L’Amérique du Nord a connu son année la plus chaude jamais enregistrée, dépassant 2023. Amérique du Sud Des conditions de sécheresse sévères ont affecté de grandes parties de l’Amérique du Sud, avec une chaleur quasi-record dominant le continent. Europe Une inondation historique due à une pluie diluvienne dans le sud de l’Espagne fi n octobre a causé des destructions catastrophiques et plus de 200 décès dans la région de Valence. Golfe persique Une pluie extrême en avril a apporté jusqu’à deux ans de précipitations en 24 heures – elle a causé des perturbations majeures et plus de 20 décès aux Émirats arabes unis et à Oman. Asie Yagi a été l’un des typhons les plus puissants à frapper la Chine continentale dans l’histoire récente, provoquant des dégâts considérables, des blessés et des décès. (2) Source : https://www.ncei.noaa.gov/access/monitoring/monthly-report/global/202413 GEODIS est aussi impacté par ces aléas qui peuvent affecter son personnel et ses actifs de différentes manières : santé et conditions de travail, interruption d’activités, incapacité à assurer des missions logistiques pour répondre aux besoins essentiels des populations, détérioration de marchandises et de matériels. L’augmentation de l’intensité des vagues de chaleur peut aussi endommager les infrastructures de transport, les inondations entraîner la fermeture de routes, etc. Risques physiques L’évaluation des risques physiques repose sur deux types de risques : ● aigus quand ils découlent d’événements extrêmes : vagues de chaleur ou vagues de froid, aléas extrêmes liés aux vents (tempêtes, tornades) ou à l’eau (sécheresses, inondations), glissements de terrain ; ● chroniques lorsqu’ils résultent de changements graduels : modifi cation des températures (air, eau douce et eau de mer), modifi cation des régimes des vents et des précipitations (pluie, grêle, neige), élévation du niveau de la mer, érosion des sols. En 2023, GEODIS a mené une analyse de l’exposition de ses sites aux aléas climatiques physiques avec le support d’experts externes. 800 sites et 110 infrastructures clés pour ses activités (ports, aéroports, data centers, etc.) ont été évalués en utilisant deux scénarios du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat), le SSP2-4.5 et le SSP5-8.5 à horizons 2030 et 2050. L’utilisation de scénarios contrastés permet de couvrir un éventail plausible de risques et d’incertitudes afi n d’élaborer des plans d’adaptation robustes et fl exibles. Ces scénarios comparent la situation de référence (la moyenne des températures entre 1985 et 2015) avec deux projections : ● le scénario SSP2-4.5 intermédiaire correspond aux objectifs de l’Accord de Paris 1,6 à 2,5 °C au milieu du siècle et un réchauffement de 2,1 à 3,5 °C à la fi n du siècle ; ● le scénario SSP5-8.5 de référence élevée, propose une projection qui devrait entraîner un réchauffement de 1,9 à 3 °C au milieu du siècle et de 3,3 à 5,7 °C à la fi n du siècle. L’analyse a permis d’identifi er les lieux (régions, pays, sites) et les actifs les plus exposés aux risques climatiques extrêmes ou élevés qui pourraient avoir un impact signifi catif sur le portefeuille et la continuité des activités du Groupe. 23 % des actifs sont considérés comme présentant une exposition extrême (45 actifs) ou élevée (150 actifs) d’ici 2030 selon le scénario SSP5-8.5 du GIEC. Ce qui correspond à environ 3,5 millions m2 de surface bâtie et 9 500 emplois impactés. Les 45 sites à exposition extrême sont localisés principalement en Asie-Pacifi que et aux États-Unis. Les inondations constituent le principal risque pour les actifs vulnérables de GEODIS. 38 % des sites pourraient subir des inondations signifi catives d’au moins 50 cm, représentant un risque pour les bâtiments et la continuité des opérations. Le deuxième risque concerne l’exposition à la chaleur, avec un impact sur le confort et la santé des collaborateurs, la résistance et la maintenance des équipements et le besoin d’énergie supplémentaire pour refroidir certains sites. Ces aléas climatiques peuvent potentiellement endommager l’état des marchandises stockées dans les entrepôts, en fonction de leur nature. RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE DURABILITÉ 2024 - 53 ÉDITO > 1. PROFIL DU GROUPE > 2. INFORMATIONS GÉNÉRALES > 3. ENVIRONNEMENT > 4. SOCIAL > 5. ÉTHIQUE > 6. ANNEXES

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