3. ENVIRONNEMENT Les émissions reportées (trois scopes) du Groupe s’élèvent en 2023 à 3843 ktCO2e. Environ 91 % de ces émissions correspondent au scope 3, et plus précisément au transport sous‑traité. Ce constat souligne l’importance pour le Groupe de travailler étroitement avec ses partenaires dans une même logique de décarbonation. Décarboner activement ses activités représente également des opportunités pour GEODIS, notamment par le développement des activités auprès de clients fortement engagés et par des réductions de coûts résultant de l’amélioration de l’efficacité énergétique des opérations. Risques d’adaptation Les chaînes de transport et de logistique ont non seulement un impact sur l’augmentation des émissions de GES mais elles sont aussi vulnérables face au réchauffement climatique. Les risques physiques peuvent être qualifiés de deux façons : ● les risques aigus qui découlent d’événements extrêmes : vagues de chaleur ou vagues de froid, aléas extrêmes liés aux vents (tempêtes, tornades) ou à l’eau (sécheresses, inondations), glissement de terrain ; ● les risques chroniques qui résultent de changements graduels : modification des températures (air, eau douce et eau de mer), modification des régimes des vents et des précipitations (pluie, grêle, neige), élévation du niveau de la mer, érosion des sols. Ces aléas peuvent affecter les activités de GEODIS de différentes manières : impacts sur la santé et les conditions de travail, interruption d’activités, incapacité à assurer des missions logistiques essentielles (dans le secteur de la santé par exemple), détérioration de marchandises et de matériels. L’augmentation de l’intensité des vagues de chaleur peut endommager les infrastructures de transport, les inondations entraîner la fermeture de routes, etc. Ainsi en 2022, le fret fluvial a été fortement perturbé par la sécheresse et le niveau très bas du Rhin, désorganisant fortement les chaînes d’approvisionnement. Pour GEODIS, les risques climatiques physiques peuvent donc entraîner des répercussions sur la santé et la sécurité des collaborateurs, des pertes d’activité et des coûts de remise en état. Afin d’anticiper ces risques, le Groupe a mis en place des dispositifs opérationnels de maîtrise tels que les programmes de continuité des activités, l’abonnement à des systèmes d’alertes, des salles de protection contre les ouragans, des « programmes canicule » ou encore l’inspection régulière des bâtiments et des équipements. Afin de mieux préparer les activités de GEODIS à ces événements, le Groupe a engagé en 2023 une stratégie d’adaptation aux effets du changement climatique. Une analyse de l’exposition des sites du Groupe aux aléas climatiques physiques a ainsi été réalisée (voir section 3.1.5). Elle sert de base à la conduite d’études de vulnérabilité des sites et à la définition de plans d’actions complémentaires. 3.1.2 Gouvernance L’enjeu du climat est porté au plus haut niveau du Groupe et est pleinement intégré à la gouvernance de la RSE telle que décrite à la section 2.4 du présent document. Les enjeux du climat sont discutés a minima trimestriellement lors des réunions du Comité exécutif. Les risques climatiques, que ce soit d’atténuation ou d’adaptation, font partie des risques majeurs de GEODIS. À ce titre, ils sont pleinement intégrés dans la gestion des risques du Groupe qui suit celle de l’actionnaire SNCF (1). Les enjeux, les progrès et les engagements sont présentés au Conseil de surveillance et lors des réunions du Comité Audit et Risques. La directrice du Développement durable est membre du Comité exécutif du Groupe. La politique et les engagements RSE de GEODIS, y compris pour le climat, sont partagés et validés par le Comité exécutif. En 2023, le Comité exécutif a validé l’engagement du Groupe selon une approche basée sur la science (SBT) ainsi que la feuille de route à mettre en œuvre pour y parvenir. Ce plan a également été présenté au Conseil de surveillance. La directrice des programmes Climat et Environnement reporte à la direction du Développement durable. Elle anime l’ensemble des actions du plan climat du Groupe en étroite collaboration avec les Métiers et les Régions, qui ont tous une équipe chargée des aspects climat. Elle organise la consolidation des informations et indicateurs relatifs au climat. Depuis 2022, la rémunération variable annuelle des membres du Comité exécutif et de la population de Top Executives (au total 156 cadres dirigeants du Groupe) comprend une composante RSE incluant un indicateur climat à hauteur de 9 % du total de cette rémunération variable. Cet objectif individuel porte sur les leviers concrets activables par chacun (efficacité énergétique des bâtiments, pourcentage de véhicules alternatifs, pourcentage d’énergie renouvelable, etc.). La rémunération long terme (LTI) de ces cadres dirigeants inclut également une composante RSE avec, à hauteur de 10 % du total du LTI, un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de scopes 1, 2 et 3 en cohérence avec les engagements Science Based Targets du Groupe. 3.1.3 Actions de sensibilisation En 2023, GEODIS a déployé des actions de sensibilisation et de formation aux enjeux du climat avec et pour les collaborateurs du Groupe. Dès janvier, une fresque du climat géante a permis de sensibiliser 176 dirigeants du Groupe, dont le Comité exécutif, aux enjeux du climat. Par la suite, de nombreuses fresques ont été déployées au sein de GEODIS dans les Régions avec des facilitateurs internes. Fin 2023, le Groupe comptait 33 facilitateurs internes, et plus de 800 collaborateurs avaient participé à la fresque et aux ateliers de réflexion commune sur les leviers à activer pour décarboner les activités de transport et de logistique du Groupe. Le déploiement de la culture climat a été complété à l’occasion de la Semaine européenne du développement durable par le lancement de la Climate School « Time for action ». (1) https://medias.sncf.com/sncfcom/finances/Publications_Groupe/rapport-financier-annuel-2023-groupe-sncf.pdf 42 - RAPPORT D’ACTIVITÉ ET DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE D’ENTREPRISE 2023
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