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Si la pandémie de COVID-19 a largement affecté notre mode de vie, elle a également remis en cause la mondialisation telle que nous la connaissions jusque-là.
La mise au jour de la vulnérabilité des chaînes d'approvisionnement a fait émerger une réflexion sur l'organisation de la production mondiale, ou plutôt sur sa réorganisation. Ces discussions se sont largement intensifiées en raison d'un contexte mondial troublé, caractérisé par des tensions géopolitiques croissantes, des risques de perturbation des chaînes d'approvisionnement, auxquelles s’ajoutent désormais l’inflation et une possible récession.
Conséquence directe de ces récents bouleversements : les entreprises cherchent à sécuriser leurs chaînes d'approvisionnement, en envisageant une plus grande diversification des sources d’approvisionnement tant en terme de rapprochement géographique de leurs marchés de consommation que de la multiplication des fournisseurs.
Un véritable défi pour les entreprises, qui vont certainement devoir faire appel à l'expertise d'acteurs logistiques.
Selon une enquête menée par le Groupe GEODIS auprès de 159 entreprises de pays différents dont 127 clients GEODIS, 40 % des répondants ont déclaré avoir des projets de relocalisation d'une partie de leur chaîne d'approvisionnement. Les entreprises ont aussi exprimé leur intention de renforcer la résilience de leur chaîne d'approvisionnement et de diversifier l'origine de leurs approvisionnements.
Toujours selon cette étude interne, certains sites de production et d'approvisionnement sont susceptibles de quitter la Chine et Hong Kong pour s'installer en Europe de l'Ouest et de l'Est, ou aux États-Unis/au Canada, ainsi qu'en Asie du Sud-Est.
Les principales motivations exprimées sont notamment :
De manière plus surprenante, les questions géopolitiques (comme la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, et les divers conflits dans le monde) et les coûts de main-d'œuvre semblent avoir un impact limité sur la conception de réseaux d’approvisionnement.
Cette tendance traduit donc un nouvel état d’esprit consistant à renoncer aux fournisseurs à bas coûts pour une plus grande résilience de la chaîne d'approvisionnement, mais aussi à abandonner la mondialisation pour une diversification des sources d’approvisionnements. Elle est encouragée par les pouvoirs publics, notamment américains et en particulier par le Secrétaire du département du Trésor des États-Unis, qui a récemment encouragé les entreprises à favoriser les pays alliés pour l'installation de leurs capacités de production, un phénomène connu sous le nom de « friendshoring ».
Est-ce à dire qu’on assiste à la fin de la mondialisation ? Pas vraiment si l'on en croit une étude d'Allianz Research, indiquant que seulement 15 % des entreprises prévoient réellement de relocaliser leur production.
Relocaliser ? Plus facile à dire qu'à faire ! La relocalisation de la chaîne d'approvisionnement n'est pas une décision anodine. Différents facteurs peuvent ralentir ou empêcher le changement, comme les coûts, les aspects opérationnels, la disponibilité de la main-d'œuvre et les engagements à long terme avec les fournisseurs, etc.
Quels sont les principaux obstacles en matière de relocalisation?
Malgré un contexte économique actuel incertain, la décision de relocaliser peut effectivement faire peur aux entreprises qui ont déjà réalisé des investissements à long terme dans des équipements industriels. Le déplacement de ces investissements impliquerait des dépenses importantes et ne serait pas exempt de risques.
Malgré ces obstacles, les risques croissants de perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales replacent la question de la relocalisation au centre des débats, d’autant que certains marchés ressentent déjà les effets de l'évolution des attentes des clients, en quête de produits et services plus respectueux de l'environnement, plus responsables et plus locaux.
Dans un environnement mondial qui présente des risques croissants de perturbation des chaînes d'approvisionnement, l'option de la relocalisation se pose. Cette décision n'est toutefois pas simple pour les entreprises : afin de relever ce défi majeur et de gérer les risques associés, ces dernières ont besoin de partenaires logistiques pour les accompagner dans leur processus de relocalisation.
La relocalisation des chaînes d'approvisionnement est une tâche structurellement complexe et les entreprises ont besoin de conseillers spécialisés dans ce domaine. Ce soutien peut prendre la forme de conseils relatifs à l'amélioration de la logistique et des réseaux de transport, ainsi qu’à des procédures plus respectueuses de l'environnement. C'est une demande forte qui émane à la fois des clients et des régulateurs.
Les trois principales attentes des clients vis-à-vis de leurs partenaires logistiques sont les suivantes:
En collaborant avec un partenaire logistique, les entreprises peuvent aisément atteindre les objectifs suivants:
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